Commentaire de texte avec l'IA

Commentaire de texte avec l'IA

Pour réaliser ce travail, j'ai sollicité l'aide de Gemini et de ChatGPT pour analyser le poème « Demain, dès l'aube » de Victor Hugo. Les deux IA ont fourni des commentaires différents.

ChatGPT a proposé une analyse structurée en trois parties, facilitant la compréhension du poème. Chaque strophe a été examinée de manière concise et efficace, permettant d'aller à l'essentiel. Cependant, j'ai été déçue par l'absence d'exemples précis tirés du texte et par la manque d'analyse stylistique. Les figures de style, la musicalité et la forme poétique n'ont pas été abordées, et certains points, comme l'idée de l'aube, ont été survolés.

En revanche, Gemini a fourni une analyse détaillée et impartiale du poème, examinant la structure, le vocabulaire, les figures de style et le langage. Le commentaire était clair et bien formulé, avec une introduction qui présentait bien le contexte et le texte. Cependant, j'ai regretté l'absence d'analyse des sentiments exprimés dans le poème, tels que le deuil, la tristesse, l'espoir et l'amour, qui sont pourtant très présents.

Finalement, j'ai choisi de retenir la production de Gemini, malgré cette lacune, en raison de la richesse et de la précision de son analyse.

Introduction

• Contexte de l'œuvre et de l'auteur :
  • « Demain, dès l'aube... » est un poème extrait du recueil « Les Contemplations » de Victor Hugo, publié en 1856. Ce recueil est profondément marqué par le deuil de sa fille Léopoldine, décédée tragiquement en 1843.
  • Ce poème, en particulier, est un témoignage poignant de la douleur du poète et de son désir de retrouver l'être aimé, au-delà de la mort.
• Présentation du texte :
  • Le poème se compose de trois quatrains en alexandrins, une forme classique qui confère une solennité et une musicalité à l'ensemble.
  • Le vocabulaire est simple, direct, ce qui renforce l'authenticité de l'émotion.
• Problématique :
  • Comment Victor Hugo utilise-t-il la simplicité de la forme et la puissance des images pour exprimer une émotion universelle, celle du deuil et de l'amour éternel ?
• Annonce du plan :
  • Nous analyserons d'abord la simplicité de la forme et le voyage intérieur du poète, puis nous examinerons la présence de l'absente et les symboles forts utilisés.

Développement

• I. La simplicité de la forme et le voyage intérieur :
  • A. La simplicité de la forme :
    • Le poème est composé de trois quatrains en alexandrins, une forme classique qui confère une solennité et une musicalité à l'ensemble.
    • Le vocabulaire est simple, direct, ce qui renforce l'authenticité de l'émotion.
    • L'absence de figures de style complexes met en avant la sincérité du sentiment.
  • B. Le voyage intérieur :
    • Le poème décrit un voyage, à la fois physique et intérieur. Le poète se met en marche, dès l'aube, vers le lieu où repose sa fille.
    • Ce voyage est marqué par la tristesse et la solitude : « Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, / Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. »
    • Le poète est absorbé par ses pensées, il ne voit ni n'entend rien de ce qui l'entoure.
• II. La présence de l'absente et les symboles forts :
  • A. La présence de l'absente :
    • Malgré l'absence de Léopoldine, sa présence est palpable. Le poète s'adresse à elle, comme s'il était sûr de la retrouver : « Vois-tu, je sais que tu m'attends. »
    • Le bouquet de houx vert et de bruyère en fleur, déposé sur la tombe, est un symbole d'amour éternel et de souvenir.
    • La fin du poème, avec le bouquet de fleurs, apporte une forme d'apaisement, une acceptation de la mort.
  • B. Les symboles forts :
    • L'aube : symbole de nouveau départ, mais aussi de deuil dans ce contexte.
    • La forêt et la montagne : lieux de solitude et de recueillement, mais aussi de passage.
    • La tombe : lieu de la séparation, mais aussi du souvenir.
    • Le houx et la bruyère : symboles de la persistance du souvenir et de l'amour au-delà de la mort.

Conclusion

• Synthèse des points clés :
  • « Demain, dès l'aube... » est un poème d'une grande force émotionnelle, qui touche par sa simplicité et son authenticité.
  • Victor Hugo parvient à exprimer une douleur universelle, celle de la perte d'un être cher, tout en célébrant l'amour et le souvenir.
  • Ce poème est un témoignage de la capacité de la poésie à transcender la douleur et à trouver une forme de consolation dans l'art.
• Ouverture :
• Ce poème s'inscrit dans la tradition de la poésie élégiaque, qui exprime la douleur et le deuil. On peut le comparer à d'autres poèmes de Hugo, comme ceux du livre IV des « Contemplations », ou à des œuvres d'autres poètes romantiques, comme Lamartine ou Musset.

Par la suite, j'ai posé à Gemini 8 questions supplémentaires pour approfondir l'analyse du poème. Voici les réponses qu'il m'a fournies :

Première approche

1. Type de texte et ton :
   • Le poème est un poème régulier, composé de trois quatrains en alexandrins, avec des rimes embrassées (ABBA).
   • Le ton est principalement élégiaque, exprimant la douleur et le deuil, mais aussi lyrique, dans l'expression des sentiments personnels du poète.
2. Présentation de l'auteur :
   • Le poème présente un voyage, à la fois physique et intérieur, du poète vers la tombe de sa fille Léopoldine.
   • Les grandes parties du texte :
     • Quatrain 1 : Le départ du poète, marqué par la tristesse et la solitude.
     • Quatrain 2 : La description du voyage, où le poète est absorbé par ses pensées.
     • Quatrain 3 : L'arrivée sur la tombe et le dépôt d'un bouquet de fleurs, symbole d'amour éternel.
   • Le poète parle de son deuil et de son désir de retrouver sa fille, au-delà de la mort.
   • Problématique : Comment Victor Hugo utilise-t-il la simplicité de la forme et la puissance des images pour exprimer une émotion universelle, celle du deuil et de l'amour éternel ?
3. Approche biographique :
   • Ce poème est extrait du recueil « Les Contemplations », écrit après la mort tragique de Léopoldine, la fille de Victor Hugo, en 1843.
   • La douleur de cette perte a profondément marqué l'œuvre de Hugo, et ce poème en est un témoignage poignant.

Lecture méthodique

4. Lexique :
   • Le registre de langue est simple, direct, ce qui renforce l'authenticité de l'émotion.
   • Les champs lexicaux dominants sont ceux du voyage (« je partirai », « j'irai », « chemin », « montagne »), de la tristesse (« triste », « nuit », « seul »), et de la nature (« aube », « forêt », « montagne », « houx vert », « bruyère en fleur »).
5. Images et figures de style :
   • Les images sont simples, mais puissantes : l'aube, la forêt, la montagne, la tombe, le bouquet de fleurs.
   • Les principales figures de style sont :
     • La métaphore : « le jour pour moi sera comme la nuit » (exprime la tristesse profonde).
     • La personnification : la nature semble accompagner le deuil du poète.
     • L'anaphore avec la répétition de « sans ».
6. Analyse des vers :
   • Les alexandrins confèrent une solennité et une musicalité au poème.
   • Les sonorités sont douces et mélancoliques, avec des allitérations et des assonances qui renforcent l'émotion.
   • Le rythme est régulier, mais marqué par des pauses (césures) qui soulignent la tristesse du poète.
7. Syntaxe :
   • Les phrases sont simples et directes, avec des propositions juxtaposées ou coordonnées.
   • L'utilisation des pronoms personnels (« je », « tu ») renforce l'intimité du poème.
   • Les temps verbaux (futur, présent) expriment la certitude du poète et la permanence de son amour.
8. Sens :
   • Le but principal du poème est d'exprimer la douleur du deuil et l'amour éternel du poète pour sa fille.
   • Au-delà de la lecture évidente, on peut y voir une réflexion sur la mort, le souvenir et la capacité de l'amour à transcender la séparation.

En suite je lui ai fait utiliser ces réponses pour obtenir une problématique, un plan et des axes de lecture:

Problématique :

Comment Victor Hugo, à travers la simplicité apparente d'un voyage vers le deuil, parvient-il à transcender la douleur personnelle pour toucher à l'universel, en faisant de ce cheminement intime une quête de l'éternel ?

Schéma des axes :

I- L'Apparente Simplicité d'un Voyage Solitaire : La Mise en Scène d'un Deuil Intime et Saisissant

• a) La forme classique et le vocabulaire direct : une épure pour une émotion brute.
• b) La mise en scène d'un voyage physique et intérieur : un cheminement vers le lieu de la séparation.
• c) La solitude et la tristesse omniprésentes : un paysage intérieur sombre et absorbant.

II- Derrière l'Apparente Simplicité, une Quête de l'Éternel : La Transcendance de la Douleur par l'Art et le Souvenir

• a) La présence de l'absente : une évocation qui défie la mort.
• b) Le symbolisme des fleurs : un amour éternel et un souvenir impérissable.
• c) L'apaisement final : l'acceptation du deuil et la célébration du souvenir.

Développement détaillé des axes :

I- L'Apparente Simplicité d'un Voyage Solitaire : La Mise en Scène d'un Deuil Intime et Saisissant

• a) La forme classique et le vocabulaire direct : une épure pour une émotion brute :
  • L'alexandrin et les quatrains réguliers créent une solennité, un cadre pour exprimer la douleur.
  • Le vocabulaire quotidien rend l'émotion accessible, sincère, sans fioritures.
  • L'absence de figures de style complexes intensifie l'authenticité du sentiment.
• b) La mise en scène d'un voyage physique et intérieur : un cheminement vers le lieu de la séparation :
  • Le voyage décrit est à la fois réel (vers la tombe) et symbolique (un cheminement intérieur).
  • La description du paysage (forêt, montagne) reflète l'état intérieur du poète.
  • Le départ à l'aube symbolise un nouveau commencement, mais aussi un deuil qui débute.
• c) La solitude et la tristesse omniprésentes : un paysage intérieur sombre et absorbant :
  • L'isolement du poète (« seul, inconnu ») souligne la profondeur de son deuil.
  • «Le jour pour moi sera comme la nuit » : une métaphore qui exprime le désespoir.
  • L'absorption du poète dans ses pensées l'éloigne du monde extérieur.

II- Derrière l'Apparente Simplicité, une Quête de l'Éternel : La Transcendance de la Douleur par l'Art et le Souvenir

• a) La présence de l'absente : une évocation qui défie la mort :
  • Léopoldine est présente à travers les paroles du poète (« Vois-tu, je sais que tu m'attends »).
  • Le dialogue imaginaire crée un lien qui transcende la mort.
  • Cette présence est une forme de résistance à l'anéantissement.
• b) Le symbolisme des fleurs : un amour éternel et un souvenir impérissable :
  • Le houx et la bruyère symbolisent la persistance du souvenir et de l'amour.
  • Le dépôt du bouquet est un acte rituel, un hommage à la mémoire de Léopoldine.
  • L'image des fleurs sur la tombe est une forme de consolation, de réconfort.
• c) L'apaisement final : l'acceptation du deuil et la célébration du souvenir :
• La fin du poème, avec le bouquet, apporte une forme d'acceptation de la mort.
• Le souvenir de Léopoldine devient une source de consolation, un moyen de la garder vivante.
• Le poème célèbre la capacité de l'art à transcender la douleur et à trouver une forme de beauté dans le deuil.

Une fois le plan trouvé, j'ai essayé de développer un Axe, et j'avoue que que je n'ai pas rencontré des difficultés. Voici le rendue:

I- L'Apparente Simplicité d'un Voyage Solitaire : La Mise en Scène d'un Deuil Intime et Saisissant

• a) La forme classique et le vocabulaire direct : une épure pour une émotion brute :
  • L'idée est que la forme classique et le vocabulaire simple servent à exprimer une émotion brute et sincère, sans fioritures.
  • Exemple : « Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, / Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. »
  • Le procédé d'écriture est l'utilisation de l'alexandrin, un vers noble et solennel, associé à un vocabulaire quotidien et direct.
  • L'interprétation est que cette simplicité formelle met en avant l'authenticité de l'émotion, comme si le poète parlait avec son cœur, sans chercher à impressionner par des artifices littéraires.
• b) La mise en scène d'un voyage physique et intérieur : un cheminement vers le lieu de la séparation :
  • L'idée est que le voyage décrit est à la fois réel (vers la tombe) et symbolique (un cheminement intérieur).
  • Exemple : « J'irai par la forêt, j'irai par la montagne. / Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. »
  • Le procédé d'écriture est la répétition du verbe « irai », qui souligne la détermination du poète, et la description de lieux naturels, symboles du passage et de la solitude.
  • L'interprétation est que ce voyage est une métaphore du cheminement intérieur du poète, de son deuil, et de son désir de se rapprocher de l'être aimé, au-delà de la mort.
• c) La solitude et la tristesse omniprésentes : un paysage intérieur sombre et absorbant :
  • L'idée est que l'isolement du poète et sa tristesse sont omniprésents, créant un paysage intérieur sombre.
  • Exemple : « Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, / Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. »
  • Le procédé d'écriture est l'accumulation de termes négatifs (« seul », « inconnu », « triste », « nuit ») et la description de la posture du poète, qui exprime le poids de son deuil.
  • L'interprétation est que cette solitude et cette tristesse sont si intenses qu'elles absorbent le poète, le coupant du monde extérieur et le plongeant dans un état de deuil profond.

Dans l'ensemble, l’IA m’a fourni des réponses pertinentes et approfondies. Il a analysé le type de texte, le ton, le contexte biographique, le lexique, les figures de style, la syntaxe et le sens du poème, il a essayé de mettre en évidence les éléments clés du poème et de les relier à la problématique du deuil et de l'amour éternel.

La problématique proposée met en évidence la tension entre la simplicité du poème et la profondeur de son message; le plan en deux axes (l'apparente simplicité/la quête de l'éternel) permet d'analyser le poème de manière cohérente et structurée; Les titres des axes mettent en relief l'opposition entre l'apparence et la réalité. Il a suivi le modèle demandé dans le développement de la première partie du commentaire. Pour chaque idée, Il a fourni un exemple tiré du poème, j'ai analysé les procédés d'écriture utilisés, et j'ai proposé une interprétation.

Dans l'ensemble, il n'a pas commis d'erreurs majeures, mais, il y a un manque d'approfondissement sur les figures de style, et une ouverture qui peut être plus développée à mon avis.

Utilité de l'IA pour l'analyse de ce poème :

• fournir une analyse structurée et détaillée du poème, en mettant en évidence les éléments clés et en proposant une interprétation cohérente.

• gagner du temps dans la recherche et l'organisation des idées.

• fournir une structure de commentaire composée, qui peut servir de base pour une analyse plus approfondie.

Avantages et limites 

• Avantages :

• Capacité à analyser des textes de manière structurée et objective.

• Possibilité de générer des analyses et des interprétations variées

• Limites :

• Manque de sensibilité et d'intuition humaine dans l'interprétation des textes littéraires.

• Risque de produire des analyses stéréotypées.

• Difficulté à saisir les nuances et les subtilités du langage littéraire.